Une femme, au crépuscule de sa vie, fait le récit des amours et des passions qui ont marqué son existence par le biais d’un personnage emblématique de l’histoire du théâtre, Zerline, immortalisée en 1989 par Jeanne Moreau dans la mise en scène de Klaus Michael Grüber.
Un surprenant dialogue entre une actrice et son personnage.
Ensemble elles font le récit d’une fureur de vivre bridée et empêchée.
Zerline, servante vieillissante, s’interroge sur sa condition de femme et de domestique. Tiraillée entre son amour pour son maître – le baron, sa jalousie envers la baronne, et son désir pour Von Juana, l’amant de sa patronne, elle raconte.
Dans la révélation d’une parole longtemps contenue, le désir est souverain, et la femme de l’ombre se révèle véritable reine.
Au crépuscule de sa vie, Marie Bray interprète le personnage de Zerline et entremêle au récit les souvenirs qui ont marqué sa vie. Elle découvre qu’elle a vécu au service d’un homme, de ses enfants, de son foyer. Prisonnière des normes de son époque, elle n’a pas pris le temps de construire sa propre existence. Résonant avec les confessions de Zerline, son désir de maîtriser le sens qu’elle donne à sa vie s’exprime avec force dans ce seul en scène drôle, charnel et singulier.